Le Plan régional des milieux humides et hydriques

Le PRMHH est un document de réflexion qui vise à intégrer la conservation des milieux humides et hydriques (MHH) à la planification d’une MRC, en favorisant un aménagement durable et structurant du territoire. L’objectif est d’amorcer une réflexion en amont du développement territorial, dès l’étape de la planification. Cela permet d’orienter suffisamment tôt les décisions en matière de conservation et d’utilisation durable des milieux humides et hydriques.

Concrètement, le PRMHH doit identifier des milieux humides et hydriques qui représentent un intérêt pour la conservation. Les milieux identifiés le seront pour différentes raisons, par exemple pour les services qu’ils rendent à la collectivité en purifiant l’eau qu’on boit ou en retenant les eaux en période d’inondation, ou encore parce qu’ils abritent une biodiversité particulière.

Le PRMHH doit également fixer des objectifs de conservation à l’égard des milieux humides et hydriques d’intérêt préalablement identifiés. Finalement, le PRMHH doit établir une stratégie de conservation et proposer des actions concrètes qui permettront d’atteindre les objectifs fixés.

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site internet du gouvernement dédié aux plans régionaux :

http://www.environnement.gouv.qc.ca/eau/milieux-humides/plans-regionaux/index.htm

Pourquoi la conservation?

Le maintien et l’amélioration des milieux naturels contribuent quotidiennement à la qualité de vie des citoyens. Les milieux humides et hydriques y jouent un rôle de premier plan, notamment en ce qui concerne la quantité et la qualité des ressources en eau, la conservation de la biodiversité et la lutte contre les changements climatiques.

D’ailleurs, le gouvernement reconnaît dorénavant les fonctions écologiques des milieux humides et hydriques ainsi que les différents bénéfices pour la société résultant de leur présence sur le territoire en reconnaissant certains d’entre eux directement dans Loi affirmant le caractère collectif des ressources en eau et favorisant une meilleure gouvernance de l’eau et des milieux associés.

Par ailleurs, la conservation est davantage qu’une « cloche de verre ». Elle comprend la protection, l’utilisation durable et la restauration des milieux. Elle offre la possibilité de poursuivre l’exploitation durable des ressources naturelles tout en assurant la préservation des fonctions et services écologiques. La foresterie durable est un exemple d’activités de conservation.

Exemples de fonctions écologiques reconnues aux milieux humides et hydriques :

  • Renforcement de la résilience des terres agricoles et des forêts grâce à la présence de milieux humides et hydriques : filtre contre la pollution; rempart contre l’érosion; rétention des sédiments; rétention de l’eau à des fins d’irrigation, etc.
  • Contribution à la lutte contre les changements climatiques : rôle majeur des milieux humides comme puits de carbone grâce à la séquestration des émissions de gaz à effet de serre.
  • Rôle important des milieux humides et hydriques dans la régulation de l’eau : réapprovisionnement des nappes phréatiques; atténuation des inondations; maintien du débit des cours d’eau pendant les périodes de sécheresse.

Le mandat

En adoptant la Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques (la Loi) en 2017, le gouvernement confiait aux MRC du Québec le soin de réaliser un Plan régional des milieux humides et hydriques (PRMHH). La démarche est obligatoire et les PRMHH doivent être déposés au gouvernement au plus tard en juin 2022. Bien que les MRC de l’Estrie s’unissent pour accomplir certaines étapes, chaque MRC déposera son propre PRMHH au gouvernement.

Trois principes doivent obligatoirement être considérés par les MRC lors la réalisation de leur plan régional :

  • Tenir compte des enjeux liés aux changements climatiques;
  • Assurer une gestion cohérente par bassin versant;
  • Favoriser l’atteinte du principe d’aucune perte nette.

Le principe d’aucune perte nette doit permettre d’atteindre un équilibre entre les pertes de milieux humides et hydriques, et les gains, par exemple, par la restauration ou la création de nouveaux milieux.